Difference between revisions of "AlgoJJU"

From IUWG
Jump to: navigation, search
m (Sysop moved page Algorithme JJU : Débat to AlgoJJU)
Line 1: Line 1:
Cette page de support de débat est en français et en anglais. Il concerne l''''algorithme "JJU"''' (''Jetons la Justice aux Uniformes'') rapporté par [http://www.urvoas.bzh/2015/04/03/loi-renseignement-preciser-encadrer-controler/ M. Jean-Jacques Urvoas, député de la première circonscription du Finistère] (Quimper). Cet algorithme est exprimé ici de façon générale : "''pour résoudre un problème de sécurité sociétal l'on peut utiliser des boites noires''".
+
Cette page de support de débat est en français et en anglais. Il concerne l''''algorithme "JJU"''' (''Jetons la Justice aux Uniformes'') rapporté par [http://www.urvoas.bzh/2015/04/03/loi-renseignement-preciser-encadrer-controler/ M. Jean-Jacques Urvoas, député de la première circonscription du Finistère] (Quimper). Cet algorithme est exprimé ici de façon générale : "''pour co-résoudre un problème de sécurité sociétal l'on peut utiliser des boites noires''".
  
 
Il reprend sous forme de BLIK (Blog/Wiki) des échanges et contributions qui sont en '''cohérence technique''' avec la vision d'une '''architectonique''' cohérente de l''''information''', de la '''communication''' et de l''''intellition''' au sein de l'écosystème digital et de ses utilisations numériques.
 
Il reprend sous forme de BLIK (Blog/Wiki) des échanges et contributions qui sont en '''cohérence technique''' avec la vision d'une '''architectonique''' cohérente de l''''information''', de la '''communication''' et de l''''intellition''' au sein de l'écosystème digital et de ses utilisations numériques.

Revision as of 14:55, 17 April 2015

Cette page de support de débat est en français et en anglais. Il concerne l'algorithme "JJU" (Jetons la Justice aux Uniformes) rapporté par M. Jean-Jacques Urvoas, député de la première circonscription du Finistère (Quimper). Cet algorithme est exprimé ici de façon générale : "pour co-résoudre un problème de sécurité sociétal l'on peut utiliser des boites noires".

Il reprend sous forme de BLIK (Blog/Wiki) des échanges et contributions qui sont en cohérence technique avec la vision d'une architectonique cohérente de l'information, de la communication et de l'intellition au sein de l'écosystème digital et de ses utilisations numériques.



Circonstances

Ce que font la Quadrature du Net et d'autres actions est, dans l'urgence, répondre à l'alibi de l'urgence retenu par Manuel Valls pour évacuer au débotté/allumer le débat sur (?) le problème politique fondamental (architectonique, donc plus profond encore que le constitutionnel) de notre société, qui est confrontée à ce que les Américains appellent, partiellement exactement, la "singularité technologique" et les Californiens renvoient même au "post-humain".

Nous ne pourrons toutefois le résoudre que par une discussion sociale sur une extension de la Constitution, comme nous l'avons commencé avec la Charte de l'Environnement (qui a déjà introduit les principes de participation, de responsabilité proportionnelle et des droits et devoirs de précaution, de l'Etat et des Citoyens). Les bits et les bots font aujourd'hui partie de notre environnement et de notre société devenue "anthropobotique" : en fait nous en sommes "refaits" (double sens ?) par la numérisation de nos corps, êtres et gestes.

La réponse à moyen terme est donc d'utiliser la technique d'une manière qui nous fera soupçonner de contravention à la loi. Il s'en suivra des assignations qui nous donneront le moyen, sans polémiques complexes, de QPC, et donc assurer au Conseil d'Etat et au Conseil Constitutionnel une saisinne pour commenter la loi que le Parlement ne lui accorde pas et que la voix populaire lui réclame.

Pour aider à cette analyse

Le problème des mots

Pour l'instant, le premier problème que nous avons est de pateauger avec des mots de journaliste pour parler de choses totalement nouvelles. Le fameux "algorithme des boites noires" est la loi elle-même. Un algorithme est une recette. Il utilise des instructions qui sont ses algorithmes seconds, etc. Ici l'algorithme est : "pour résoudre le problème du terrorisme : utiliser des boites noires". Les algorithmes seconds seront les décrêts d'application et les circulaires réglementaires et explicatives des appels d'offre et des contrats passés.

Algorithme vs. Agorisme

Le problème auquel nous sommes confronté est qu'un algorithme est par définition fini (fermé) (cf. Al Korizemi). La recette ne se continue pas sur la table, dans l'estomac, etc.

  • elle dit "prenez des oeufs" (elle est prédicative) et donc calculable.
  • elle ne dit pas "prenez une recette" (c'est à dire imprécative, utilisant des composants à son image, ce qui peut être récusrsif mais aussi conduire au cercle vicieux de la boucle infinie, au bug).

Ici nous avons un besoin qui sera indéfiniment ouvert (à chaque amélioration découverte, à chaque nouveau type de suspects, etc.). Cela n'est plus un algorithme mais un agorisme (ce qui va traiter ce qui se passe/émerge dans les/des agoras d'agoras d'agoras, etc. de trucs ouverts). Nous sommes en fait confrontés au paradigme imprécatif de Louis Pouzin que nous connaissons tous sur le bout des doigts : "le réseau des réseaux".

Nous ne pouvons nous en sortir qu'en transformant notre agorisme/loi ouvert(e) en algorithme fermé c'est à dire en devenant exhaustifs : en sachant tout sur tout le monde. CQFD.

La preuve par le futur

En Justice nous avons besoin de preuves, c'est à dire de faits passés, authentifiés, vérifiés, mémorisés. Ici nous voulons des preuves (que A ou B est un terroriste) ***avant*** les faits. Donc découvrir des preuves ***futures*** et condamner des gens pour ce qu'ils n'ont ***pas encore fait***.

Cela s'appelle jusqu'à maintenant :

  • soit l'abritraire, avec un responsable : le tyran, et un droit : celui de la terreur. Terrorisons les terroristes (5ème colonne, Valls).
  • soit l'exception, avec un responsable : le juge, et un droit : les lois des suspects. Etablissons la Terreur (Robespierre, etc.)
  • soit la violence, avec un responsable : l'exécutif, et un droit : celui de la guerre. Guerre au terrorisme (Chirac puis Bush).

Nous sentons qu'il faut le constitutionaliser.

  1. Nous ne pouvons pas utiliser de preuve ? Pas de problème, qui cela gène-t-il ? Le Juge. Jettons le Juge pour l'Uniforme (l'algorithme JJU, Jean-Jacques Urvoas)
  2. Le droit de la cyberguerre est en cours (Manuel de Tallin). Mais la France (VA Coustillière, en charge de notre CyberDéfense) ne croit pas à la CyberGuerre. AMHA la racine est à l'académie française qui ne fait dictionnairement pas de différence entre le numérique (de de - à + l'infini - ce que nous utilisons) et le digital (0 et 1, ce dont les choses et les machines sont faites). Ceci nous gène pour bien comprendre beaucoup de choses, mais peut nous aider à mieux nous les approprier en y réfléchissant ensemble.
  3. Pour l'instant l'idée semble donc de l'appeler "surveillance numérique", avec un responsable : "l'administration", et un droit "celui des machines". Pour une informatique (science de l'information) du terrorisme.

Au Menu

Souvenons-nous de l'autre paradigme de base de l'internet (Dr. Lessig) : "la constitution est dans le code source". Nous allons changer de Constitution - et abbroger le parlementarisme (tous seront comme leur prédécesseur imprécatif Robespierre - au menu du Mur des Cons, dégustés, au choix, à la sauce Snowden ou Clearstream).

Toutefois, je ne sais pourquoi il y a comme un arrière-gout de "Google paradigm" : "si c'est gratuit, c'est vous le produit", et que nous sommes tous au menu ?