AlgoJJU

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Cette page de support de débat est en français et en anglais. Il concerne l'algorithme "JJU" (Jetons la Justice aux Uniformes) rapporté par M. Jean-Jacques Urvoas, député de la première circonscription du Finistère (Quimper). Cet algorithme est exprimé ici de façon générale : "pour co-résoudre un problème de sécurité sociétal l'on peut utiliser des boites noires".

Il reprend sous forme de BLIK (Blog/Wiki) des échanges et contributions qui sont en cohérence technique avec la vision d'une architectonique cohérente de l'information, de la communication et de l'intellition au sein de l'écosystème digital et de ses utilisations numériques.



Circonstances

Ce que font la Quadrature du Net et d'autres actions est, dans l'urgence, répondre à l'alibi de l'urgence retenu par Manuel Valls pour évacuer au débotté/allumer le débat sur (?) le problème politique fondamental (architectonique, donc plus profond encore que le constitutionnel) de notre société, qui est confrontée à ce que les Américains appellent, partiellement exactement, la "singularité technologique" et les Californiens renvoient même au "post-humain".

Nous ne pourrons toutefois le résoudre que par une discussion sociale sur une extension de la Constitution, comme nous l'avons commencé avec la Charte de l'Environnement (qui a déjà introduit les principes de participation, de responsabilité proportionnelle et des droits et devoirs de précaution, de l'Etat et des Citoyens). Les bits et les bots font aujourd'hui partie de notre environnement et de notre société devenue "anthropobotique" : en fait nous en sommes "refaits" (double sens ?) par la numérisation de nos corps, êtres et gestes.

La réponse à moyen terme est donc d'utiliser la technique d'une manière qui nous fera soupçonner de contravention à la loi. Il s'en suivra des assignations qui nous donneront le moyen, sans polémiques complexes, de QPC, et donc assurer au Conseil d'Etat et au Conseil Constitutionnel une saisinne pour commenter la loi que le Parlement ne lui accorde pas et que la voix populaire lui réclame.

At 10:06 16/04/2015, xxxx wrote:

Honnêtement, le français technique me sort par les yeux.

Je comprends tout à fait. Et je compatis. Nous en sommes au début de notre société "post-moderne" et s'il n'y avait qu'une chose à retenir pour survivre à cette évolution c'est que la pensée humaine seule ou en groupe n'y suffit plus. De la même façon que la société industrielle a été que le corps humain seul ou en groupe n'y suffisait plus. Il fallait l'aide de la machine. Aujourd'hui il nous faut l'aide de l'ordinateur.
Et de la même façon que le français du XXème serait inaudible à Napoléon, le français post-moderne est mal-audible aux Francophones modernes à qui il sort par les yeux (mais rerentre par le Palais Bourbon).
Ce qu'il faut accepter est que ce mal-audible n'est pas tant au niveau des sujets que l'on peut apprendre, des mots ou des tournures que l'on peut étudier, mais de l'énonciation elle-même, car ce qui a changé est la manière de penser. L'on ne pense plus avec sa tête ou en échangeant avec celle des autres, on pense avec sa tête, son ordinateur, la tête et les ordinateurs des autres et tout cela en réseau. C'est uniquement cela l'"algorithme des boîtes noires". Le reste est du détail applicatif qui va changer tout le temps et devenir de plus en plus complexe, puissant, intrusif, dirigiste, buggé, virussé, etc.
L'algorithme des boites noires est l'article voté hier :
0001  Pour terroriser les terroristes
0002  il faut mécadigitalement les terroriser

0003  comme ils sont inconnus il faut suspecter tout le monde
0004  et être crédibles sur la manière dont on peut enquêter
0005  c'est à dire que tous croient

0006  que l'Etat peut savoir ou inventer tout sur tout
0007  avant que de choisir entre abstention, action et assignation.

0008  ce qui requiert une preuve par la démonstration constante de cette capacité
0009  qui sera pédagogiquement administrées par son application visible ordinaire
0010  à la criminalité qui met en oeuvre une sophistication et à des besoins comparables au terrorisme
0011  mais aussi à la simple délinquance pour la démotivation des candidats au terrorisme et les loups solitaires.

0012  cette capacité repose sur la recherche de correlations d'indices dans l'espace, le temps, et la mémoire
0013  qui devront donc être renouvelées à chaque extension de la mémorisation
0014  ce qui est très lourd et sera allégé par effacement mémoriel à optimisation (plus d'info/MO)

0015  les autorisations réglementaires et budgétaires nécessaires sont préautorisées

Cette dernière optimisation correspondant à un oubli selectif va certainement donner lieu à une recherche poussée : comment pouvoir se souvenir plus en mémorisant moins. Aristote l'a bien compris : l'intelligence n'est pas de se souvenir mais de se remémorer.

Je n'ai pas compris le paragraphe qui parle de la Terre comme d'un ordinateur quantique,

Tu prends n'importe quoi : tu peux le "numériser", c'est à dire le voir sous forme digitale (les pixels de ton écran ou de ta jet d'encre). L'ensemble de ces pixels est la digitalité, faite de 0 et de 1 et soumise à la vision ponctuelle d'une multitude de formats locaux qui vont te donner des images, des textes, du son, etc.

Si tu compresses cela (c'est à dire réduit l'entropie, le superfétatoire, au maximum) tu vas avoir le ".zip" de l'univers, la digisphère. Rien que des 0 et des 1. C'est la trace mémorielle que laisse l'univers.

Les boites noires de la loi, vont tenter d'en tracer quelques unes. Ce sera la "captamasse".

personellement - je ne vois pas le rapport avec la surveillance de masse ou avec la datamasse

Nous allons traiter la captamasse pour la faire parler au miximum. Ce que nous allons en tirer sera la "tractamasse". Ce que nous croirons être la révélation de la réalité cachée. Ceci va nous permettre d'en faire une carte (ontographie) que nous allons documenter en temprs réel (ontologie) en la croisant avec d'autres ontologies (autres sources, autres suspects, etc.)

Mais pour savoir mieux, il faudra savoir plus. Ou pour imaginer plus crédible.

Attention : ce que je décris est ce que nous faisons tous, tout le temps (en pensant, en discutant). En nous mettant en réseau de gros ordinateurs d'Etat on faire un peu plus. Notre problème est que l'"algorithme" de la loi ne fixe pas de limite

(qui d'aprés wikipedia est simplement la version approuvée par l'Académie Française de "Big data")

L'académie française n'a pas encore bien compris tout ce qui est en train de se passer et qui - en fait - boulverse le concept même de langue. Elle tente de mettre des mots français sur des concepts anglais. Sans se rendre compte que les concepts anglais ne sont pas toujours des concepts français; les chercheurs/philosophes/analystes francophones étant aussi bons (historiquement meilleurs ?) que les anglo-saxons pour trouver ou approfondir des idées nouvelles, et ayant une approche de pensée différente sans doute en raison de leur langue - qui est sans doute plus appropriée (plus méta/mécaniste) que l'anglais à la machine évoluée (sémiotiquement). Bien que nous ayons de grands progrès à faire dans des choses de base pour l'AlgoJJU" comme :

  • la mécalingistique (l'utilisation des langues par les machines)
  • la multilinguistique (la cybernétique des langues entre elles)
  • la morphotypie (rasterisation des passeports pour éviter les variance erronées par exemple).

Pour ce qui est du sens :

  • Les "big data" sont le problème informatique posé par toutes les captées accumulées (captamasse) à transformer en tractées (tractamasse) utilisable. Le vocable est étendu sous forme de "bad data" (intox), "bog data" (poluées).
  • La "datamasse" est l'ensemble des données disponibles dans l'univers qu'il est possible d'extraire. Le mot utilisé en anglais est "datamass".

Je suggérerai bien de rajouter un lien sur l'article de rue89 sur le sujet

Fait ! Attention : les gens interviewés sont les gens qu'un journaliste a cru techniquement compétents. Il faut aller voir dans certains détails et dans certains commentaires que la problèmatique du journaliste et de la loi ne sont pas la même. Il se demande comment l'on peut faire, les députés disent simplement qu'ils faut le faire et qui sera responsable de la recherche, du développement et des opérations.


Pour aider à cette analyse

Le problème des mots

Pour l'instant, le premier problème que nous avons est de pateauger avec des mots de journaliste pour parler de choses totalement nouvelles. Le fameux "algorithme des boites noires" est la loi elle-même. Un algorithme est une recette. Il utilise des instructions qui sont ses algorithmes seconds, etc. Ici l'algorithme est : "pour résoudre le problème du terrorisme : utiliser des boites noires". Les algorithmes seconds seront les décrêts d'application et les circulaires réglementaires et explicatives des appels d'offre et des contrats passés.

Algorithme vs. Agorisme

Le problème auquel nous sommes confronté est qu'un algorithme est par définition fini (fermé) (cf. Al Korizemi). La recette ne se continue pas sur la table, dans l'estomac, etc.

  • elle dit "prenez des oeufs" (elle est prédicative) et donc calculable.
  • elle ne dit pas "prenez une recette" (c'est à dire imprécative, utilisant des composants à son image, ce qui peut être récusrsif mais aussi conduire au cercle vicieux de la boucle infinie, au bug).

Ici nous avons un besoin qui sera indéfiniment ouvert (à chaque amélioration découverte, à chaque nouveau type de suspects, etc.). Cela n'est plus un algorithme mais un agorisme (ce qui va traiter ce qui se passe/émerge dans les/des agoras d'agoras d'agoras, etc. de trucs ouverts). Nous sommes en fait confrontés au paradigme imprécatif de Louis Pouzin que nous connaissons tous sur le bout des doigts : "le réseau des réseaux".

Nous ne pouvons nous en sortir qu'en transformant notre agorisme/loi ouvert(e) en algorithme fermé c'est à dire en devenant exhaustifs : en sachant tout sur tout le monde. CQFD.

La preuve par le futur

En Justice nous avons besoin de preuves, c'est à dire de faits passés, authentifiés, vérifiés, mémorisés. Ici nous voulons des preuves (que A ou B est un terroriste) ***avant*** les faits. Donc découvrir des preuves ***futures*** et condamner des gens pour ce qu'ils n'ont ***pas encore fait***.

Cela s'appelle jusqu'à maintenant :

  • soit l'abritraire, avec un responsable : le tyran, et un droit : celui de la terreur. Terrorisons les terroristes (5ème colonne, Valls).
  • soit l'exception, avec un responsable : le juge, et un droit : les lois des suspects. Etablissons la Terreur (Robespierre, etc.)
  • soit la violence, avec un responsable : l'exécutif, et un droit : celui de la guerre. Guerre au terrorisme (Chirac puis Bush).

Nous sentons qu'il faut le constitutionaliser.

  1. Nous ne pouvons pas utiliser de preuve ? Pas de problème, qui cela gène-t-il ? Le Juge. Jettons le Juge pour l'Uniforme (l'algorithme JJU, Jean-Jacques Urvoas)
  2. Le droit de la cyberguerre est en cours (Manuel de Tallin). Mais la France (VA Coustillière, en charge de notre CyberDéfense) ne croit pas à la CyberGuerre. AMHA la racine est à l'académie française qui ne fait dictionnairement pas de différence entre le numérique (de de - à + l'infini - ce que nous utilisons) et le digital (0 et 1, ce dont les choses et les machines sont faites). Ceci nous gène pour bien comprendre beaucoup de choses, mais peut nous aider à mieux nous les approprier en y réfléchissant ensemble.
  3. Pour l'instant l'idée semble donc de l'appeler "surveillance numérique", avec un responsable : "l'administration", et un droit "celui des machines". Pour une informatique (science de l'information) du terrorisme.

Au Menu

Souvenons-nous de l'autre paradigme de base de l'internet (Dr. Lessig) : "la constitution est dans le code source". Nous allons changer de Constitution - et abbroger le parlementarisme (tous seront comme leur prédécesseur imprécatif Robespierre - au menu du Mur des Cons, dégustés, au choix, à la sauce Snowden ou Clearstream).

Toutefois, je ne sais pourquoi il y a comme un arrière-gout de "Google paradigm" : "si c'est gratuit, c'est vous le produit", et que nous sommes tous au menu ?