Mal-loi

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Une mal-loi est une loi du mal-être. La société actuelle est mal à l'aise vis-à-vis d'une réalité nouvelle qu'elle identifie encore mal et qui est l'intellition.



Intellition

L'intellition c'est la continuation intelligente des notions d'information et de communication.

  • l'information est ce qui augmente la connaissance.
  • la communication est ce qui copie l'information à d'autres connaissances.
  • l'intellition est ce qui produit de l'information à partir d'une connaissance.

Une appréhension simple de l'intellition est "ce qui fait sens" et qui n'a donc pas besoin d'être communiqué pour être su. L'intellition est bien entendu limitée par les capacités intellitives de sa cérébrique, c'est à dire de sa mécanique d'intelligence, face à la complexité de la réalité, des personnalités, des virtualités possibles.

Niveaux cérébriques

Cinq niveaux de systèmes cérébriques sont à considérer :

  1. le processeur sémantique naturel de type homo sapiens sapiens (PSN/HSS) : le cerveau de chacun.
  2. la mise en réseau intellectuel de plusieurs PSN/HSS : les assemblée d'hommes et donc de leurs cerveaux discutant entre eux par protocoles linguistiques interposés (Universitas en latin),
  3. la construction d'un processeur mécatronique artificiel : l'ordinateur.
  4. la mise en réseau de plus en plus globale de ces ordinateurs : le catenet, avec ses technologies de gestion (ex. internet) et ses applications (ex. web, etc.)
  5. la concaténation "noosphèrique" des réseaux naturels et artificiels : la société "anthropobotique" des cerveaux humains et mécatroniques (bots) que devient la nôtre.

Cela signifie qu'avec l'aide du brainware, le "noogitiel du savoir utiliser les capacités intellitives du catenet partagé global', tout peut :

  • être su
  • et que ce savoir peut être trompé.

Rien de bien nouveau sous le soleil : c'est l'antique "vu, su, cru".

Singularité sociétale

Ceci représente toutefois un saut au niveau quantitatif de la complexité de ce qui doit être conjointement traité. Ce seuil, franchi avec l'aide de la machine, est un point de non-retour, une singularité dans l'évolution de la société humaine. C'est-à-dire une extension de ce qui lui devint nécessaire pour exister et survivre. Ce qui réclame une certaine attention.

Les précédentes singularités ont sans doute été

  • la science : la capacité de gérer l'information,
  • la sémiotique : la capacité à la communiquer,
  • et la syllogistique : la capacité du discours à inférer, que notre cérébrique a dû intellectuellement limiter à la linéarité de la raison logique.

Notre singularité actuelle est baptisée "technologique" et l'un des chantres le plus connus est Raymond Kurzweil de chez Google.

En fait elle n'est pas l'apport général de capacités techniques nouvelles, mais l'approfondissement de la pénétration de la complexité grâce à la facilitation/extension apportée par la machine en réseau

  • à notre logique du tiers exclu (dialectique, entre toi et moi)
  • vers l'agorique ("mathématique de la foule") au tiers non exclu" (polylectique de l'omnipartieprenance : tous et chacun et tous leurs actes sont concernés, reconnus, et considérés).

Le risque d'erreur

Il est normal que nous soyons mal à l'aise face à des problématiques nouvelles où certains prennent de l'avance sur le momentum général. Il s'en suit une hystérésis naturelle qui crée des distorsions dynamiques du local vis-à-vis du global.

Ceci est général et s'observe dans tous les domaines. Leurs effets s'appellent la crise, les déportations, les guerres culturelles, le terrorisme.

Il s'agit du phénomène de base de l'évolution par émergence qui s'appelle l'auto-organisation. Il est ici à l'échelle de la société humaine. Il a été mathématiquement introduit par René Thom selon une théorie qu'un mathématicien américain enthousiaste a promue sous le nom de théorie des catastrophes. Elle permet de comprendre ce qui se passe dans un contexte de singularités et d'auto-organisation critique, mathématiquement appelé "catastrophe", c'est à dire lorsque l'analogique de la continuité se trouve confronté au catalogique (cela se casse) d'une discontinuité. Quand on coupe le cordon.

Le risque d'erreur est partout dans un environnement nouveau, surtout lorsqu'il s'agit de l'humanité (même si l'expression "post-humain" des méridionaux californiens semble exagérée). Il sera d'abord dans sa perception par ses acteurs lorsqu'ils se réfèreront en commun, volontairement, manipulés, ou par ignorance, à des conceptions, des compréhensions, des mots (ce que l'on appelle un paradigme) ne correspondant pas au niveau cérébrique en cours.

C'est ce qui se passe actuellement, sous la pression politique américaine et économique (ICANN/DAVOS), quand

  • on confuse la cérébrique de "niveau 2 - raisonnement en assemblée",
  • ayant une expérience inégale de la cérébrique de "niveau 3 -ordinateur",
  • et inexistante du "niveau 4 - OPES/ONES" en réseaux eux-mêmes cyberpénétrables,
  • pour leur faire décider dans l'urgence
  • de la constitution sociale de cérébrique de "niveau 5 - société nationale" et notre protection à tous,
  • dans un contexte esthétique (ce que l'on veut)
  • et donc éthique et éthitechnique (comment nous et nos machines devons faire pour y parvenir)
  • flou et non démocratiquement réfléchi,
  • contre qui ? des poseurs de bombes, des poseurs de bugs ou des poseurs de faux ?
  • voire en contradiction avec
  • nos engagements internationaux (Engagement de Tunis du Sommet Mondial pour la Société de l'Information - SMSI)
  • et nos fondements constitutionnels (Charte de l'Environnement - Droit et Devoir de Précaution).

Les arroseurs arrosés

Face à l'utilisation d'une innovation peu encore maîtrisée, la première des précautions est l'expérimentation préalable sur un banc-test réduit. Ceci permet de mieux comprendre les dérives et les effets pervers possibles.

Dans le cas d'une mal-loi, il est probable que le législateur peu informé, et au moins partiellement manipulé sous d'excellents prétextes soit la première victime de son imprécaution.

Il faut se souvenir que l'intellition n'est qu'une science. Son propos est traquer la crédibilité, ou d'être utilisée pour la construire, pas d'assurer la vérité. Discener et décider de la vérité est le rôle du Juge. Pas de machines.

Si j'avais à détruire ou à contrôler la France, j'encouragerais la mal-loi et je commencerais à développer un virus sémantique pour la cérébrique digitale de ses ONES.

Peut-être le prochain Tom Clancy, Richard Clarke ?